CAN 2015: Retour au premier plan pour Asamoah Gyan

Dans une Coupe d’Afrique des nations où aucune équipe n’a pu accéder au deuxième tour après le deuxième match, le Ghanéen Asamoah Gyan, malade en début de CAN, s’est une nouvelle fois distingué. Il a permis aux Black Stars de s'imposer face à l’Algérie. Une autre performance du capitaine mardi soir face à l’Afrique du Sud pourrait envoyer les Ghanéens en quarts de finale.

De notre envoyé spécial à Mongomo,

Pas au top de sa forme, Asamoah Gyan a sauvé le Ghana dans les dernières minutes du match face à l’Algérie. Depuis ce but salvateur, Gyan semble avoir retrouvé du poil de la bête. Sa décontraction et ses sourires en disent long. Le pilier de la sélection avec été contraint de déclarer forfait contre le Sénégal (1-2) lors du premier match des Ghanéens. Une crise de paludisme et un séjour à l’hôpital de Mongomo avaient privé les Black Stars de leur capitaine emblématique.

« Je suis très fort mentalement »

Aujourd’hui, l'attaquant a gagné le respect de son nouveau coach, Avraham Grant, qui ne tarit pas d’éloges à son sujet. Pourtant, Asamoaha Gyan n’entend pas tirer la couverture à lui. Il doit par exemple beaucoup à Jordan Ayew. « Tous les joueurs sont importants dans l’équipe du Ghana », avance-t-il. Meilleur buteur dans l’histoire des Black Stars avec quarante-six réalisations, l’ancien joueur du Stade Rennais (2008-2010) sait que tout le monde connaît sa condition physique du moment. « Mais je suis le capitaine et je dois tout faire pour emmener mon équipe en quarts de finale. Je ne dirais pas que je suis à 100%, mais je suis quelqu’un de très fort mentalement », confie le finaliste de l’édition 2010.

C’est justement en 2010, lors de la Coupe du monde, en Afrique du Sud, que le Ghana avait marqué l’histoire du football continental en ratant d’un souffle une qualification en demi-finales. Asamoah Gyan avait manqué son penalty à la dernière seconde du temps additionnel de la prolongation contre l’Uruguay (1-1, 2-4 aux tirs au but). Dans sa tête, la page n’est certainement pas tournée. Mais c’est des Bafana Bafana dont il s’agit pour le moment et non du Mondial chez eux. « L’Afrique du Sud est rapide, avec de jeunes joueurs très talentueux et c’est la qualification au deuxième tour que nous devons aller chercher ». Et la suite ? Il l'évoquera en temps voulu. Asamoah Gyan a déjà eu la possibilité de monter à deux reprises sur le podium en 2008 et 2010.

Redorer le blason du Ghana

Le Ghana avait mis en difficulté l’Allemagne au Mondial 2014 avant de quitter la compétition la tête basse. Sulley Muntari et Kevin-Prince Boateng avaient été exclus parce qu’ils s’étaient battus. Sans compter l’épisode des primes débarquant d’Accra par vol spécial. Une image déplorable pour une des meilleures nations africaines dans l’histoire de la CAN. Redorer le blason sera la mission principale pour Asamoah Gyan et ses coéquipiers. « Je suis encore jeune et je me sens encore fort. J’essaye d’être du côté des vainqueur autant que possible », dit le buteur le plus rapide de la Coupe du monde 2006 (68e sec. contre la République tchèque).

C’est pourtant à l’Al-Aïn Club (Émirats arabes unis) qu’à choisi d’évoluer Asamoah Gyan depuis 2011, loin des regards et du football européen. Avec une qualification pour les quarts et plus, ce joueur puissant, technique et tactique pourrait revenir un peu plus dans la lumière, l'année de ses 30 ans.

Partager :