Albert Ebossé a bien été tué par un objet lourd et tranchant

Le footballeur camerounais Albert Ebossé est mort le 23 août, après le match JSK-USMA, suite « à un traumatisme causé par un objet contondant et tranchant provoquant une hémorragie interne », précise le procureur de Tizi-Ouzou, ce 25 août. De son côté, la JS Kabylie a indiqué que l'attaquant avait peut-être succombé à un malaise cardiaque.

La polémique enfle depuis quarante-heures concernant la mort du footballeur camerounais Albert Ebossé, le 23 août 2014 après le match entre la JS Kabylie (JSK) et l’USM Alger (USMA). Le procureur de la République de Tizi-Ouzou a annoncé les résultats préliminaires de l’autopsie du joueur, ce 25 août. La mort « est due à un traumatisme causé par un objet contondant et tranchant provoquant une hémorragie interne ». Le joueur a donc bien été blessé par un objet lourd et tranchant, après la défaite de son club 2-1 face à l’USMA.

Depuis quelques heures, une autre version circulait en Algérie sur le décès du joueur. Une version alimentée par une vidéo de mauvaise qualité où l’on voit Ebossé se diriger vers le tunnel du Stade du 1er-Novembre. Rachid Azouaou, membre du conseil d’administration de la JSK, explique notamment : « Il y avait le capitaine Ali Rial qui était à côté. Il a entendu Ebossé crier et tomber à l’intérieur du tunnel (qui conduite aux vestiaires). Tout le monde pensait que c’était à cause d’un projectile. Mais les dernières informations qu’on a laissent imaginer qu’il a peut-être fait un arrête cardiaque. » Il ajoute : « Le coup était derrière sa tête. Je pense qu’il l’a eu en tombant, pendant son malaise. »

« Ça nous pendait au nez »

La veille, la Fédération algérienne de football (FAF) avait décrété l’annulation de tous les matches prévus les 29 et 30 août. La Ligue de football professionnel (LFP), de son côté, a confirmé que le Stade du 1er-Novembre était fermé jusqu’à nouvel ordre. L'enceinte, en travaux, contenait des matériaux potentiellement dangereux. La FAF et la LFP attendent désormais les résultats de l’enquête lancée par le ministère de l’Intérieur.

Dans l’émission Radio Foot Internationale du 25 août 2014, Mohamed Chalali, ancien joueur de la JSK, s’insurge : « Je vais dire quelque chose qui va choquer. J'ai été dégoûté (en apprenant la mort d’Ebossé), mais je savais que ça allait arriver. Comme on dit, ça nous pendait au nez. J’ai joué deux ans dans ce Championnat algérien et chaque week-end c’était la même chose. Il n’y a jamais eu une vraie prise en considération de la part des autorités. […] On joue vraiment la peur au ventre. En rigolant, je disais parfois qu’on jouait notre vie. Mais c’est vraiment ça ! »

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