Sofiane Feghouli, l'abnégation au service des Fennecs

Sofiane Feghouli est à l’évidence un joueur majeur de l'Algérie qui rencontre la Russie jeudi 26 juin à Curitiba, pour un éventuel huitième de finale. Le joueur du FC Valence veut marquer de son empreinte l’histoire du football algérien.

De notre envoyé spécial au Brésil,

Impossible d’oublier le sourire de Sofiane Feghouli après la rencontre des Fennecs face à la Corée du Sud. S’il rêvait de jouer le Mondial au Brésil, avec cette première victoire depuis 1982, le voilà servi. Dans son costume gris, le crâne toujours rasé, Feghouli n’a pas boudé son plaisir et s’est volontiers livré après cette rencontre historique : « On veut faire mieux que la génération 1982. On a à cœur de rendre heureux les Algériens. »

Comparé à Zinedine Zidane

Avec sa sélection nationale, Feghouli a toujours fait le maximum : « Quand l'hymne retentit, j'en ai des frissons. C'est quelque chose d'incroyable. » Si l’équipe d’Algérie est souvent très critiquée, le joueur de Valence n’a jamais vraiment reçu les foudres de la presse algérienne. « On a à cœur de montrer qu'on est une nation de football », résume celui qui a souvent été comparé à Zidane. International espoir français, Sofiane Feghouli avait été courtisé par la sélection algérienne pour participer au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Il n'avait pas répondu favorablement. Il a fallu attendre mai 2011 pour le voir choisir définitivement le maillot blanc et vert. « L’Algérie, c’est mes origines. C’est une fierté de jouer pour elle et de porter ce maillot. Je vais tout faire pour entrer dans l’histoire. Quand on opte pour une sélection, on doit se donner à fond. »

Avec les Fennecs, Sofiane Feghouli a joué 21 matches et marqué six buts. Lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud, il a été le premier buteur du groupe. Au Brésil, il a réédité le même exploit face aux Belges. Effaçant par la même occasion la statistique qui voulait qu’aucun Fennec n’ait marqué depuis 1986, et un certain Djamel Zidane. « Je suis toujours le premier à me battre et j’ai la chance d’être dans un groupe solidaire », confie Feghouli.

Un grand technicien

Sofiane Feghouli, c’est une qualité technique indéniable, une bonne vision du jeu, et une bonne frappe de balle. Ce qui lui a ouvert la porte du FC Valence en 2010 après être passé par Grenoble, où il a débuté à 17 ans. Depuis, le temps s’est emballé pour l'international algérien. « Ça serait bien de passer au second tour et d’être dans les 16 meilleures nations », explique-t-il. S’il n’est pas le boss d’une formation largement renouvelée depuis l’arrivée du coach franco-bosnien Vahid Halilhodzic (juin 2011), Feghouli est désormais indispensable. « Il ne lâche rien », s’enthousiasme un journaliste algérien.

« C’est la fin de saison, les organismes sont fatigués et le mental est primordial. » Sofiane Feghouli ne se cache pas. Pour lui, une Coupe du monde, c’est « de la nervosité ». « On ne se rend pas compte de ce que l’on a fait (face à la Corée du Sud). C’est extraordinaire, mais il ne faut pas se relâcher. Cette compétition est très serrée et il faut lutter. » Sur ce dernier point, les Fennecs peuvent compter sur lui.
 

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