RFI : Benjamin Angoua, est-ce vrai que vous auriez pu quitter Valenciennes pour le championnat turc durant la trêve hivernale ?
Benjamin Angoua : Oui, c’est vrai. J’avais des contacts en Turquie. Je suis d’ailleurs allé à Istanbul pour négocier, mais on n’a pas trouvé d’accord (la presse turque a évoque le nom de Gaziantepspor, Ndlr). Je suis donc rentré à Valenciennes.
La Coupe du monde 2014 avec la Côte d’Ivoire vous a-t-elle incité à privilégier la stabilité à Valenciennes plutôt qu’un nouveau challenge risqué en Turquie ?
C’est vrai qu’on ne sait pas si on sera titulaire dans un nouveau club. Mais nous sommes des compétiteurs et nous sommes habitués à la concurrence. Et elle existe partout cette concurrence.
Est-ce que vous pensez beaucoup à la Coupe du monde 2014 ?
J’y pense souvent. Mais je serai en fin de contrat avec mon club, Valenciennes, cet été. Donc, je me concentre beaucoup plus sur le choix de mon prochain club...
Vous avez manqué la Coupe d'Afrique des nations 2013 avec les « Eléphants ». Avez-vous l’impression de faire encore partie intégrante de l’équipe nationale ?
Je fais un peu partie des anciens désormais, même si je suis jeune quand même (il a 27 ans, Ndlr). Ça fait quelques temps que j'évolue en sélection nationale (depuis 2009). Je pense que le sélectionneur (Sabri Lamouchi) compte sur moi, même si je ne suis pas titulaire en ce moment. Il faut dier que certains anciens évoluent à mon poste comme Kolo Touré, Didier Zokora.
Quels souvenirs gardez-vous de la Coupe du monde 2010 ?
On était dans une poule très difficile avec le Brésil, le Portugal et la Corée du Nord. Ce que je retiens, c’est le fait d’avoir joué contre la meilleure sélection au monde : le Brésil. Même si je n’ai pas participé à un match, j’ai été marqué par l’ambiance en Afrique du Sud. C’était extraordinaire. Quand tu es footballeur, c’est un rêve de participer à une Coupe du monde.
L’équipe de Côte d’Ivoire actuelle est-elle plus forte ou moins forte que celle de 2010 ?
Il y a eu des changements par rapport à 2010 mais ça reste à peu près la même équipe. En quatre ans, des jeunes ont intégré le groupe, comme Serge Aurier, Jean-Daniel Akpa-Akpro, Giovanni Sio. Je pense que le groupe progresse et que la relève arrive. Ce sera sans doute la dernière Coupe du monde des anciens.
Au Brésil, l’équipe de Côte d’Ivoire affrontera le Japon, la Colombie et la Grèce. Ce groupe C vous paraît-il abordable ?
Ces équipes n’ont pas des joueurs aussi connus que ceux du Brésil et du Portugal. Mais il faut se méfier. C’est jouable, à condition de ne pas se baser sur les noms des joueurs adverses. En Colombie, par exemple, ils ont une très bonne équipe, même si on ne connaît pas aussi bien leur football.