Le sort peut parfois être cruel. Et hier soir, dans le stade de Blida, les Burkinabè ont eu le mauvais rôle. Alors qu’ils pouvaient aller chercher la qualification pour le premier Mondial de leur histoire, les hommes de Paul Put ont été battus 1 à 0 par les Fennecs. Dans le chaudron bouillant de Blida, la tâche s’annonçait tout de même très compliquée. Parfois, on aurait eu envie que certaines confrontations n'eurent pas eu lieu tant les Burkinabè méritaient aussi de voir le Brésil.
Une rencontre tendue
Il ne reste alors plus qu’une poignée de secondes à jouer quand, sur un ultime corner du Burkina Faso, le ballon est détourné par un Algérien sur le poteau de son portier. Et dans ce match très tendu, l’arbitrage aura cette fois été à l’avantage des Fennecs. En effet, si l’arbitre a sanctionné le geste de Madjid Bougherra sur Charles Kaboré d’un jaune, il n'est pas passé loin du rouge (44e). Il n’aurait surtout pas marqué le but de la qualification en seconde période. Ce fut l’une des rares occasions des Algériens dans un match très serré.
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« Je pense que l’on a joué à 11 contre 12. Franchement, l’arbitre ne nous a pas fait de cadeau. Il a oublié de siffler des fautes. Mais le peuple Burkinabè doit être fier de son équipe, car elle s’est battue. Nous allons retourner dans nos clubs et travailler. Nous reviendrons en équipe nationale pour faire encore de belles choses ensemble. On va se ressaisir et se préparer pour la Coupe d’Afrique des nations de 2015 », déclare Aristide Bancé au micro de RFI. Le joueur du Fortuna Düsseldorf (2ème division), entré à la 62e minute, a pas mal fait douter les Algériens, tout comme Alain Traoré qui a fait son apparition dix minutes après Bancé.
« Je suis désolé pour le Burkina »
« Je suis déçu, car les Algériens n’ont rien démontré et n’ont pas été plus forts que nous. Maintenant, il faut relever la tête et travailler encore. On a une très belle équipe et une belle génération et il ne faut pas se limiter qu’à cela et garder notre sans froid et continuer à se battre. On ne va pas commencer à se plaindre inutilement », dit Charles Kaboré, le capitaine des Etalons.
De cette équipe du Burkina Faso, il faudra garder deux choses essentielles : son parcours exceptionnel lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations et cette campagne des éliminatoires au Mondial 2014. Quand on sait que ce même groupe était sorti de la Can 2012 avec trois défaites lors des phases de poules et aucun point, on se dit que les progrès sont plus que notoires.
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Une progression qui n’a pas échappé à Vahid Halilhodzic, le sélectionneur des Verts et certainement l'homme le plus heureux de la soirée. « Ce match avec autant de tension était difficile. Je suis désolé pour le Burkina, qui possède une équipe de qualité », a-t-il déclaré à l’issue de cette rencontre.