Voilà des heures que le public du stade de Blida attendait le début de cette rencontre. Depuis le début de la matinée, tout le monde espérait voir les Fennecs prendre leur revanche sur le match aller perdu 3 à 2. Surtout, c’est tout un peuple qui voulait voir son équipe participer à une quatrième Coupe du monde et laisser de côté le vice-champion d’Afrique.
Le Burkina se lance dans la bataille sans complexe
Mais le Burkina Faso n’avait pas l’intention de se laisser intimider et voulait, lui, participer à son premier Mondial. D’ailleurs, face à une équipe invaincue sur son terrain, à Blida, les Étalons ne s’en laissent pas compter. Pourtant, dans le chaudron du stade de Blida, les hommes de Paul Put auraient pu être fébriles. Et c’est eux qui auront mobilisé le ballon dans les premières minutes et qui se verront refuser un but pour hors-jeu alors que la partie vient à peine de commencer (2e). L’ancien Marseillais, Charles Kaboré, passe juste côté de l’exploit. Après 45 minutes de jeu et une première mi-temps assez décevante, les Burkinabè sont virtuellement au Brésil.
Car à part une action menaçante d’Islam Slimani qui coupe au premier poteau de son épaule un centre de Faouzi Ghoulam, les Algériens ont bien du mal à installer leur jeu (22e). Si Vahid Halilhodzic avait beaucoup parlé de revanche par rapport au match aller perdu 3 à 2 après un penalty litigieux, les Fennecs ne semblaient pas avoir la détermination affichée ces dernières heures. D’accord, les Algériens n’avaient jamais perdu à Blida, mais un match nul ne suffisait pas pour voir le Brésil. Si Yacine Brahimi tentait sa chance des trente mètres sans surprendre le portier burkinabè, ce ballon restera la seule frappe cadrée pour les joueurs algériens (45+1).
Madjid Bougherra, le Fennec du jour
Et finalement, c’est Madjid Bougherra qui va délivrer les Fennecs en deuxième période. Sur un coup franc de Faouzi Ghoulam, Bougherra profite ensuite d'un énorme cafouillage pour finalement marquer (49e). Et c’est ce même Bougherra qui aurait pu écoper d’un carton rouge en première période après un geste plus que limite sur Charles Kaboré. Si malgré l’enjeu et la pression, les Étalons ont fait jeu égal dans les quarante-cinq premières minutes, les voilà désormais au pied du mur.
Un mur algérien qu’ils n’ont finalement pas réussi à franchir malgré l’engagement d’Alain Traoré rentré à la 77e minute. Malgré un ballon qui termine sur le poteau droit du portier algérien Zemmamouche dans les dernières secondes, et une équipe d’Algérie tétanisée une grande partie du match, le Burkina Faso ne vivra pas son premier Mondial. Pourtant dans les tribunes de Tchaker, les supporters des Verts ont tremblé plus d'une fois.
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Cette victoire algérienne est désormais une revanche pour le coach « Vahid », évincé juste avant la Coupe du monde 2010 par la Côte d’Ivoire. Depuis, l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain traîne cette douleur. « Cela m’a fait mal », dit-il encore aujourd’hui. Mais cette fois, il semble que le Bosniaque a fini par régler ce problème.