Mehdi Benatia, capitaine du Maroc :
« On est tous abattus. Nos deux premiers matches n’étaient pas supers mais on restait malgré tout dans la danse. On y croyait vraiment. On savait qu’on était capables de gagner. En première période, on a fait l’entame qu’il fallait. On a mené au score. On a été dangereux sur quasiment tous les coups de pied arrêtés. On n’a quasiment rien concédé. Et en deuxième période, on a pris ce but venu d’ailleurs. […] Il y a aussi eu ce vent incroyable qui nous a forcés à reculer.
Il y a eu du mieux par rapport aux deux premiers matches. Mais ce sont des motifs de satisfaction un peu légers. On ne va pas se contenter de ça. […] Est-ce qu’on a manqué d’expérience ? Je ne sais pas. Dans ce type de match-là, il n’y a plus de tactique, il n’y a plus d’expérience. Eux ont attaqué à 200%. Nous, on a essayé de défendre notre but… A force de vouloir trop bien défendre, on a peut-être reculé.
Le plus rageant, c’est de se dire qu’à dix minutes de la fin, on était encore qualifiés. J’ai du mal à imaginer qu’on va rentrer à la maison. […] Ce qui me laisse le plus de regrets, c’est de voir que le Cap-Vert et l’Afrique du Sud se qualifient. En toute modestie, je pense qu’on est meilleurs qu’eux. Mais sur le terrain, ils ont été supérieurs. J’aurais préféré perdre 4-0. Là, on n’aurait pas eu de regrets. On se serait peut-être fait insulter. Mais là, au moins, ça aurait été normal… »
Abdelaziz Barrada, milieu de terrain du Maroc :
« On est dépités, abattus. C’est cruel. On a fait un excellent match. On a réussi à marquer deux buts au pays organisateur. On sait que c’est difficile à faire. […]
On a manqué un peu d’expérience. On aurait dû tenir ce score de 2-1 qui était parfait pour nous. Mais le pays organisateur est une équipe très difficile à jouer. […] On n’aurait pas dû encaisser ce deuxième but qui nous a fait énormément de mal. Ils ont eu de la réussite. Sur leurs deux frappes, ils ont marqué deux fois. […]
On a entamé cette compétition avec beaucoup de timidité, je pense. On a réagi un peu tard, contre le pays organisateur. […]
Il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe et c’est un point positif pour l’avenir. On a une CAN à domicile dans deux ans. »
Dean Furman, milieu de terrain de l’Afrique du Sud :
« Le Maroc a une bonne équipe et de bons joueurs. Nous avions un travail à faire aujourd’hui. Ça a été dur mais on s’en est sortis. On est satisfaits du résultat et très excités par ce quart de finale. […] Nous allons tous les supervisés (les équipes du groupe B parmi lesquelles se trouve le futur adversaire de l’Afrique du Sud, Ndlr). Quelque soit notre adversaire, nous serons prêts. »
Bernard Parker, attaquant de l’Afrique du Sud :
« C’est génial pour nous, c’est bon pour la confiance. Le stress s’est envolé. On voulait se qualifier pour la phase à élimination directe. Et maintenant qu’on y est, on sait que tout est possible. […] C’est toujours fantastique pour un joueur de disputer une grande compétition comme celle-là dans son pays. Nous vivons avec la pression du passé parce que la dernière équipe (sud-africaine) à avoir accueilli la CAN l’a remportée. Mais nous pouvons réécrire l’histoire. »
Tous propos recueillis par notre envoyé spécial à Durban,