RFI : Alain Giresse, quelle impression vous fait cette CAN 2013 ?
Alain Giresse : ça commence un petit peu à prendre forme parce que les premiers matches étaient un peu fermés, bloqués. Là, il y a un peu plus de consistance. Les matches sont un peu plus enlevés. C’est ce qu’on attend, alors qu’il y a des calculs dans la perspective du résultat. On a par exemple vu un RDC-Niger qui était ouvert et emballant. Il n’a manqué que des buts. Celui d’avant (Mali-Ghana, Ndlr) était plus fermé. Mais l’horaire explique peut-être cela : à 17 heures, il fait plus chaud et c’est plus difficile de fournir des efforts qu’après 19 heures.
Il n’y a pas eu beaucoup de buts jusqu’à présent…
Oui, parce que c’est fermé et calculateur. Mais les équipes vont progressivement afficher des faiblesses. Il va y avoir des ouvertures au fur et à mesure que la compétition.
Qu’avez-vous pensé de cette équipe du Mali que vous dirigiez durant la CAN 2012 ?
J’ai d’abord un sentiment personnel. J’ai vu ces joueurs que je connais très bien, avec qui on a partagé des bonnes choses, avec qui j’ai conservé des relations. Leur match a été un demi-match, avec une première mi-temps attentiste. Ils ont essayé de jouer en deuxième, mais c’était trop tard par rapport à l’ouverture du score par le Ghana.
On attend mieux de l’équipe du Mali…
Oui, on attend mieux par rapport à ce qu’elle a fait en 2012. C’est une équipe est sur une bonne lancée. Quand une équipe finit 3e d’une CAN, il faut continuer à la dynamiser.
Vous êtes venu voir les futurs adversaires du Sénégal en éliminatoires de la Coupe du monde 2014…
Oui, je suis venu voir l’Angola et les autres équipes, décortiquer leur jeu. [...] J'ai été obligé de rentrer vite dans mes fonctions de sélectionneur. Je suis en immersion totale dans mes fonctions.
Propos recueillis par Olivier Pron