De notre envoyé spécial à Rustenburg,
A quelques kilomètres de Rustenburg, dans l’Olympia Park Stadion, le camp de base des Aigles de Carthage, la Tunisie a invité les journalistes à assister à une partie de l’entraînement du jour. Sous une chaleur assez pénible, plusieurs joueurs s’étaient rendus disponibles pour des entretiens individuels qui ont fait le bonheur des médias tunisiens. Pourtant, la presse internationale a boudé ce rendez-vous.
« Il y a une super ambiance »
Dans un esprit bon enfant, les journalistes tunisiens sont donc venus à la « pêche aux infos », avant cette rencontre face à la Côte d’Ivoire samedi 26 janvier. Souriant, le sélectionneur Sami Trabelsi s'est tranquillement assis dans une tribune en attendant le début de l’entraînement. « C’est de la très bonne communication », souffle un confrère tunisien. Il regrette tout de même que Youssef Msakni (buteur contre l’Algérie), soit allé directement sur le terrain sans passer par la case média.
« J’ai été très bien accueilli dans le groupe. Il y a une super ambiance et on rigole bien. C’est le plus important pour réussir une Coupe d’Afrique des nations », explique Wahbi Khazri, le nouveau venu dans la sélection. Le joueur de Bastia enchaîne : « Le but de Youssef Msakni a libéré tout un peuple. On a sauté de joie sur le banc. Mais maintenant il faut se méfier de la Côte d’Ivoire. »
Juste à côté, un groupe de journalistes fait face à Medji Traoui. « Nous n’avions pas notre fraîcheur physique et c’était largement visible. Nous avons eu une préparation difficile. Mais maintenant, nous avons retrouvé un second souffle, et nous allons être plus offensifs contre la Côte d’Ivoire. Les grands matches se jouent sur des petits détails et j’espère bien que l’on va faire un résultat positif », analyse le joueur de l'Esperance de Tunis.
« Je suis attaquant et je dois marquer des buts »
Un peu perdu face à toutes ces sollicitations, Saber Khelifa semble tendu lorsqu’on lui demande de bien vouloir répondre en français. Mais l'avant-centre d’Evian est assez flatté quand on lui rappelle le premier triplé de la saison en Ligue 1 face à Montpellier. D’une voix hésitante, il explique : « C’est mon travail, je suis attaquant et je dois marquer des buts. Alors il n’y aura pas de calcul face à la Côte d’Ivoire pour aller chercher une nouvelle victoire. »
Hamdi Harbaoui, le milieu de terrain de Lokeren (Belgique), a la particularité de jouer en club avec Copa Barry, le gardien de la Côte d'Ivoire. L’ancien joueur de l’Espérance de Tunis accepte volontiers de donner son sentiment sur la prestation de son collègue face au Togo. Très détendu, il déclare : « J’ai vu quelques actions à la télévision et il a vraiment sauvé son équipe face au Togo. Je joue avec lui et je le connais bien. Il a l’habitude de faire des belles prestations. Il va falloir être malin face à lui. »
Après plus de trente minutes, l’attaché de presse finit non sans mal, par sonner la fin de la récréation. Un joueur qui s’attarde encore face à une caméra est rappelé à l’ordre et poussé sur le terrain, où l’entraînement a déjà commencé.