RFI : Avez-vous trouvé vos marques au FC Lorient depuis votre arrivée en juillet 2011 ?
Gilles Sunu : La saison dernière, j’ai beaucoup évolué au poste d’attaquant. J’ai eu une blessure l’année passée donc je n’ai effectué qu’une courte partie de la préparation du groupe. Depuis quelques semaines, le coach me fait évoluer sur les côtés. Du coup, je suis encore en phase d’adaptation à ce poste de joueur excentré. Je l’apprécie mais je manque encore d’automatismes avec mes coéquipiers.
Avez-vous l’impression d’avoir beaucoup progressé depuis votre passage à Arsenal, en Angleterre ?
Sur l’aspect tactique notamment, oui. On travaille beaucoup sur ce point-là avec le coach. Le 4-4-2 du coach demande beaucoup de rigueur. Je pense aussi avoir progressé sur le plan de l’efficacité.
On compare souvent Arsène Wenger d’Arsenal et Christian Gourcuff de Lorient. Est-ce que ce sont des entraîneurs très différents ?
Il y a des ressemblances dans l’envie de jouer et d’imposer son jeu. Les deux coaches ont un jeu très ambitieux. Le travail sur le plan tactique est beaucoup plus poussé du côté de Gourcuff.
L’équipe de France Espoirs ne participera pas à l’Euro 2013. Cela vous fait-il réfléchir à votre avenir chez les Bleus ?
Cette non-qualification est une déception. C’était un de mes objectifs pour cette saison. Je pense qu’il est trop tôt pour se décider même si la sélection du Togo aimerait que j’effectue mes premiers matches bientôt. Je vais prendre le temps de décider.
Vous excluez donc de disputer la CAN 2013 avec le Togo…
Pour le moment, oui, même si j’ai eu une discussion avec Alaixys Romao (son partenaire à Lorient) qui est un cadre de l’équipe nationale du Togo. Dans l’immédiat, je vais essayer de me concentrer sur le FCL pour devenir titulaire. Après, je pourrai penser à la sélection nationale.
Avez-vous discuté avec Didier Six, le sélectionneur de l’équipe nationale togolaise ?
Oui, je l’ai eu au téléphone récemment. Il a dit qu’il voulait m’avoir pour le match face au Maroc (le 14 novembre) pour ensuite participer à la CAN. Il a dit qu’il comptait sur moi et que je pouvais être un joueur important pour la sélection. Je lui ai répondu que j’allais prendre le temps de réfléchir avec ma famille et mes proches. Je prendrai mon temps.
Qu’en pense votre père, ancien international togolais ?
Il pense un peu de la même manière, que je devrais prendre mon temps parce que je reviens d’une grave blessure (à un tendon d’Achille), que l’important pour le moment c’est Lorient. Pour lui, ce serait une fierté que j’évolue avec la sélection togolaise.
Ce doit être plaisant d’être aussi attendu…
Oui, c’est vrai que je suis très honoré de l’intérêt du sélectionneur et qu’on pense autant à moi au Togo. C’est comme ça depuis quelques années. Ça fait chaud au cœur parce qu’on ne m’oublie pas.