De notre envoyé spécial à Bata
Le pouvoir politique annonce la couleur : « Il faut que l’on remporte nos rencontres et que l’on passe le premier tour pour que cette CAN soit une véritable fête dans notre pays ». Si la ferveur populaire n’était pas perceptible avant ce match d’ouverture, désormais, l’attente est grande, et la pression se fait ressentir sur les joueurs. Une ambiance que l’on a découverte le soir de la victoire du Nzalang Nacional face à la Libye.
Chaque but marqué rapporte 10 millions de Francs CFA
Les primes de matches offertes par les dirigeants du pays, pour chaque victoire acquise, galvanisent certainement une équipe que l’on présentait comme l’une des plus faibles dans ce tournoi. Ainsi, cinq cent millions de francs CFA (762450 euros) sont promis à l’ensemble des joueurs en cas de succès. Une somme qui représente plus de 2400 fois le salaire moyen du pays. Les buteurs ne sont pas en reste puisque chaque but marqué rapporte un chèque de 10 millions de Francs CFA à son auteur. A l’occasion d’une cérémonie haute en couleur en présence de danseurs ce mardi 24 janvier, veille du match contre le Sénégal, le Ministre de tutelle a tenu à remettre symboliquement le chèque aux vainqueurs .
Une victoire pour une place en quarts de finale
Au-delà des considérations financières, l’attente du peuple équato-guinéen est certainement l’élément le plus déterminant dans l’état d’esprit affiché par cette équipe. Pourtant, quelques semaines avant le début de la compétition, Henri Michel, sélectionneur du Nzalang, avait annoncé sa démission. On s’attendait dès lors à un passage éclair de cette sélection dans la compétition phare du continent africain. Finalement, son remplaçant, le Brésilien Paulo Gilson, semble avoir trouvé la formule pour transformer une équipe classée à la 150ème position du classement FIFA.
Une victoire mercredi soir (19h TU) assurerait une place en quarts de finale aux Equato-guinéens. Une première dans leur histoire. Il ne leur resterait alors plus que le match face à la Zambie, dimanche 29 janvier (19h TU) pour clore un parcours inespéré dans cette poule. Mais attention, le prochain adversaire sera compliqué. Les Lions de la Téranga sont « blessés » comme l’a dit son sélectionneur, Amara Traoré. Et il n’y a rien de plus dangereux qu’un lion blessé.