« C'est comme ça qu'on vit, ici. » Un supporter équato-guinéen sourit, les yeux rouges comme son maillot du Nzalang nacional. Il y a pourtant matière à pleurer : les forces de l'ordre ont tiré au moins trois fois des gaz lacrymogènes vers 16 heures, à trois heures du coup d'envoi du match d'ouverture de la CAN 2012, ce 21 janvier à Bata.
Les autorités voulaient calmer le public, bien rangé en une interminable file indienne compacte mais pressé de rentrer dans le Stade. Malgré la douleur causée par les gaz et la cohue, les spectateurs ont inlassablement reformé la queue. Lorsque les forces de l'ordre ont ouvert les portes, c'est une véritable marée rouge qui s'est déversée dans l'enceinte du complexe omnisports de Bata.
Regrettables incidents car la cérémonie d’ouverture, placée sous le signe de l’amitié entre les peuples d’Afrique était magnifique et l’ambiance était électrique dans les tribunes durant Guinée équatoriale – Libye. En moyenne, presqu'un Equato-guinéen sur vingt était présent dans les travées de l'Estadio de Bata...
De notre envoyé spécial à Bata