André Ayew : « le Ghana est l’équipe à battre »

André Ayew et son frère, Jordan, vont finalement rejoindre l’équipe du Ghana, en stage de préparation pour la CAN 2012, dès le 8 ou 9 janvier. L’attaquant de l’Olympique de Marseille est déjà prêt pour la Coupe d’Afrique des nations. Le fils d’Abédi Pelé estime en effet que le Ghana sera l’équipe à battre et qu’à leur meilleur niveau, les Black Stars n’ont aucune raison de ne pas remporter le tournoi.

RFI : André Ayew, quand allez-vous rejoindre l’équipe du Ghana, partie en stage de préparation en Afrique du Sud ?
André Ayew : Après le match face au Red Star. On n’a pas reçu l’autorisation de rester plus longtemps en club alors on va essayer de partir dimanche ou lundi.

RFI : Didier Deschamps, votre entraîneur à Marseille, souhaitez vous conserver plus longtemps. La Fédération ghanéenne et l’Olympique de Marseille n’ont donc pas trouvé d’accord ?

André Ayew : Il y a eu beaucoup de discussions entre entraîneurs et entre présidents. Il y a des blessés en sélection. Ça a poussé le sélectionneur a nous faire venir plus vite, Jordan et moi, en équipe nationale. Les blessures de certains joueurs rendaient la préparation difficile.

RFI : Parmi les blessés, il y a Asamoah Gyan, l’attaquant titulaire de l’équipe du Ghana.
André Ayew : Oui et il y a aussi Emmanuel Agyemang-Badu. Ce sont des joueurs importants de l’effectif. Au Ghana, ils se sont peut-être dit qu’on risquait de se blesser aussi avant la CAN, en restant à l’OM. Les discussions étaient bien parties, ça pouvait aboutir à un accord, mais la blessure de ces deux joueurs a rendu les choses plus compliquées. Du coup, je vais me concentrer sur ce match face au Red Star et tout faire pour qualifier l’OM. Puis je me concentrerai sur la CAN 2012.

RFI : L’équipe du Ghana pourrait être privé d’Asamoah Gyan lors du premier match. Est-ce un problème ?
André Ayew : Ce n’est pas un problème parce que des joueurs peuvent le remplacer. Mais on sait très bien ce qu’Asamoah Gyan peut apporter à l’équipe. Ça fait très longtemps qu’il est en sélection. C’est notre meilleur buteur et on a besoin de lui. Sans lui, ça va être plus compliqué. Mais, même s’il joue, est-ce qu’il sera à son meilleur niveau pour toute la compétition ? On a besoin de lui à 100%. Si Asamoah est là, on a de bonnes chances de pouvoir aller très loin dans cette CAN 2012.

RFI : Depuis la CAN 2008 au Ghana, beaucoup de joueurs clés ont manqué les phases finales de compétition avec le Black Star. Cette fois, c’est Michael Essien, blessé, et Kevin-Prince Boateng, qui a pris sa retraite internationale, qui manquent à l’appel. Avez-vous parfois l’impression d’être maudits ?

André Ayew : Non, pourquoi penser ça ? S’il y a des blessés, ce n’est pas leur faute. Si d’autres ont décidé d’arrêter la sélection, on ne peut que respecter leur décision. L’équipe du Ghana a assez de joueurs pour aller loin. A chaque fois que des joueurs ont manqué, on a toujours fait quelque chose de grand. Il ne faut pas penser à tout ça et être fiers de porter ce maillot.

RFI : Le Ghana est le grand favori du tournoi avec l’équipe de Côte d’Ivoire. Est-ce que les Black Stars ont la pression ?
André Ayew : La pression… La pression de la victoire, disons. On est attendu. Le Ghana est l’équipe à battre. Il faut assumer et répondre présent. On a les capacités pour. On sait qu’il ne faut pas sous-estimer le Sénégal et le Maroc. Ces deux équipes sont aussi sur de bonnes dynamiques et sont en confiance. A nous de répondre présent. Je pense vraiment qu’en étant à notre meilleur niveau, il n’y a aucune raison de ne pas remporter cette CAN 2012.

RFI : L’équipe du Ghana dispute son premier match face à celle du Botswana. Est-ce que vous connaissez un peu cette adversaire ?
André Ayew : Si les Botswanais sont là, c’est qu’ils ont des qualités. Ils font partie des meilleures équipes d’Afrique même si c’est vrai qu’on les connaît moins que les Maliens et les Guinéens. Pas question donc de les sous-estimer. A nous de bien rentrer dans cette compétition et de prendre les 3 points afin de nous mettre en confiance.

RFI : Quel est le souvenir le plus fort que vous gardez en tant que spectateur de la Coupe d’Afrique des nations ?
André Ayew : C’était à la CAN 1996 (en Afrique du Sud), un match entre le Ghana et la Côte d’Ivoire et on les avait battus 2-0. C’était un match de poules et mon père avait marqué du pied droit !

Tous propos recueillis par David Kalfa

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