Le document de douze pages reçu moins de 48 heures avant la réunion ne satisfait pas entièrement Béatrice Clicq, secrétaire confédérale de Force ouvrière (FO). « Très peu d'engagement et un document qui est quand même très tourné à destination des entreprises de notre point de vue. Donc pour nous, il va s'agir effectivement de rétablir un équilibre. »
Les syndicats souhaitent la négociation d'un accord national interprofessionel. Au contraire, Éric Chevée, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), n'en voit pas l'intérêt. « On ne voit pas tellement de points sur lesquels il faudrait modifier la loi. »
Des textes de 2005, 2012 et 2017 viennent déjà encadrer cette pratique. Une superposition qui aux yeux de Béatrice Clicq a créé un flou. FO entend insister sur plusieurs conditions. « On est aussi très attachés au fait que la notion de volontariat soit bien conservée et qu'on fasse très attention au fait que le lien social soit conservé. »
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FO est opposé à un télétravail à 100% sauf cas exceptionnels. Sur ce point, la discussion semble plutôt acceptée côté patronat. « Le point sur lequel il faudrait qu'on se mette d'accord, c'est la question de la période exceptionnelle. Là, effectivement, peut-être, on aurait avantage à mettre un cadre. »
Néanmoins, Éric Chevée souhaite que les accords de télétravail restent globalement discutés au niveau des entreprises.
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