Coronavirus: le gouvernement français repousse la présentation du plan de relance

Il devait être annoncé officiellement mardi 25 août, mais le plan de relance à cent milliards d'euros du gouvernement français ne sera présenté que début septembre. Il est prêt, assure le gouvernement qui veut se concentrer sur la rentrée dans le contexte de la crise du Covid-19.

Priorité à la rentrée et à la question sanitaire, voilà l'argument avancé par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, pour expliquer le report de la présentation du plan de relance économique à début septembre.

Dans un communiqué, il explique que les ministres doivent d'abord s'assurer des bonnes conditions de la rentrée, alors que l'épidémie de Covid-19 montre des signes de résurgence. L'État a décidé de rendre obligatoire le port du masque en entreprise ainsi que dans les collèges et les lycées, et les ministres doivent finaliser la semaine prochaine les modalités précises de ces dispositions.

Il sera présenté « au lendemain d'une rentrée dont nous devons d'abord assurer les bonnes conditions d'organisation » au regard de la lutte contre le Covid-19, poursuit Gabriel Attal en précisant qu'un conseil de défense aura lieu mardi 25.

« L’important c’est son contenu »

À Bercy, on minimise le report dans la mesure où le plan est prêt, dit-on, et où les dispositions importantes pour les français en terme de pouvoir d'achat sont sur les rails. Reste que ce plan à 100 milliards d'euros est décisif pour les entreprises et donc pour l'emploi. Son objectif, avait indiqué pendant l'été le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, est de retrouver dès 2022 un niveau de richesse nationale pour la France équivalent au niveau d'avant la crise.

« Pour le plan de relance, on peut attendre une semaine, l'important c'est son contenu », a réagi le Medef. « Dans l'immédiat, il faut bien adapter le protocole sanitaire à la réalité des entreprises. »

La France va connaître cette année, une récession inédite par son ampleur en raison de la pandémie. Le déficit budgétaire se creuse et selon le ministère du travail, le nombre de chômeurs devrait exploser. L'opposition qui jugeait déjà cette semaine ce plan trop tardif devra encore patienter une semaine.

(Avec AFP)

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