Avec notre correspondant régional, Stéphane Lagarde
Huawei est numéro un des smartphones, mais en Corée du Sud, les hauts parleurs des magasins de téléphones continuent de chanter la galaxie Samsung, Iphone et LG. Sur les trottoirs mouillés par la mousson, des affiches au prix cassés - jusqu’à moins 50 % - peinent à retenir les passants. Ce qui n’empêche pas ce commerçant de Busan de rester serein : ce n’est qu’un mauvais moment à passer, dit-il.
« On a vendu des Huawei autrefois, mais la qualité laissait à désirer et on a arrêté, raconte-t-il. Visiblement, ils se sont améliorés. Les ventes de portables sont un peu retombées, maintenant ça repart. C’est l’épidémie qui a changé le classement. Nous verrons à la fin de la crise. Samsung et LG proposent aussi des modèles pas chers, la bataille n’est donc pas terminée. »
Syndrome des Galapagos
Une bataille à mener : « Nous devons réaffirmer notre position de leader dans le monde d’après le Covid-19 », a martelé Lee Jae-yong, le vice-président de Samsung electronics venu ce jeudi 30 juillet motiver les usines d’Onyang au sud de Seoul.
Le fabricant sud-coréen a perdu du terrain sur les écrans petits et grands pendant la crise sanitaire, mais il a vu ses ventes de puces augmenter pendant l’épidémie. Il compte désormais sur la reprise des échanges commerciaux pour retrouver sa place de numéro 1, et sur le « syndrome des Galapagos » qui voudrait que dans une situation d’isolement certains produits viennent répondre temporairement à une demande locale.
Huawei a vendu 70 % de ses téléphones sur le marché chinois soutenu, selon certains spécialistes, par une supposée frénésie d’achats patriotiques.
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