Le gouvernement allemand l'a toujours clairement dit : les participations de l'Etat devaient être une exception absolue. Mais voilà qu'après Lufthansa, il n'exclut pas d'entrer dans le capital d'autres entreprises menacées par la crise. Dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung, le ministre allemand de l'Economie Peter Altmaier n'en dit pas plus sur le profil de ces sociétés, mais précise que cela pourrait concerner quelques dizaines d'entreprises.
Dans ce nombre très limité de cas, l'Etat devrait utiliser les possibilités offertes par le fonds de stabilisation économique, y compris en prenant une participation le cas échéant. Comme il l'a fait pour la plus grande compagnie aérienne allemande.
Les actionnaires de Lufthansa avaient donné le mois dernier leur aval à un plan de sauvetage de neuf milliards d'euros et une prise de participation par l'Etat de 20%. Ce qui n'a pas empêché la suppression de 20% des effectifs.
Au sein de l'entreprise, un accord a été trouvé sur des gels des rémunérations, des départs à la retraite anticipés et des périodes de chômage technique. Un plan de sauvetage auquel l'Etat ne s'opposera pas, assure Peter Altmaier.