Depuis plusieurs jours, Michael O’Leary, le patron de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair tire la sonnette d’alarme. Aujourd’hui, dans une lettre commune Ryanair et son concurrent britannique Easyjet demande au gouvernement de Boris Johnson de renoncer à une quarantaine selon eux inefficace, qui aura un effet dévastateur sur le secteur et qui détruira des milliers d'emplois.
Ils préviennent également qu’ils n’annuleront aucun vol et qu’ils comptent saisir la justice. Dès aujourd’hui, des contrôles aléatoires doivent en effet être mis en place aux frontières, et les contrevenants s'exposent à une amende de 1 000 livres (environ 1 122 euros). De quoi dissuader les touristes européens de venir en Grande Bretagne, et porter un coup fatal au secteur, craignent Ryanair et Easyjet. Par ailleurs, où les voyageurs téméraires seraient isolés pendant quarante jours ? C’est le flou.
Pour calmer le jeu, le gouvernement britannique envisage d’instaurer des ponts aériens, en clair des exceptions avec la France ou l’Espagne. Mais Paris a déjà indiqué qu’il appliquerait des mesures d’isolement analogues, au nom de la réciprocité. Seules quelques exemptions sont prévues pour les professionnels de la santé ou les camionneurs, par exemple.