Difficile de mettre d'accord les cigales et les fourmis sur la façon de contrer la crise actuelle. Emettre des obligations « corona » pour financer l'effort collectif ? L'idée doit encore faire son chemin.
C'est pour aider les cigales sans fâcher les fourmis que l'Eurogroupe veut activer cette nouvelle ligne de crédit allant jusqu'à 240 milliards d'euros, garantie par le Mécanisme européen de stabilité (MES), et qui s'adresse à tous les pays membres.
Le Mécanisme européen de stabilité a été créé en 2012, lors de la crise de la dette de la zone euro pour aider les États rencontrant des problèmes de financement sur les marchés.
Les bénéficiaires du MES doivent normalement mettre en place en contrepartie des réformes, parfois douloureuses, et c'était le cas pour la Grèce, comme la réforme du marché du travail ou les privatisations. Mais dans le contexte actuel, cela n'aurait aucun sens. Il faut éviter toute stigmatisation des pays, précise le président de l'Eurogroupe.
Ce nouveau paquet de prêts s'ajoutant aux plans d'aides précédents devrait être présenté lors de la visioconférence de l'Eurogroupe, mardi prochain.
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