Coronavirus: Airbus veut redécoller

Guillaume Faury, le patron d’Airbus, a annoncé lundi 23 mars le redémarrage de la production, après une courte suspension. Les usines de l’avionneur européen redémarrent donc en France et en Espagne, deux des pays les plus touchés par la propagation du coronavirus. Mais à ce stade, il ne s’agit pas d’une reprise totale.

Plusieurs entreprises françaises du CAC 40, en particulier dans l'industrie comme Airbus, Saint-Gobain, Total, ou Vinci, ont prévenu ce lundi 23 mars qu'elles ne seraient pas en mesure de respecter leurs objectifs pour 2020. Certaines devraient même réduire drastiquement leurs investissements face à la crise du coronavirus et ses conséquences.

« Nous avons annulé nos prévisions 2020 en raison de la volatilité de la situation », a ainsi indiqué Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus, dans un communiqué. L'avionneur a aussi renoncé à verser un dividende à ses actionnaires pour 2019, à hauteur de 1,4 milliard d'euros.

Il a été le premier grand groupe français à annoncer qu'il revoyait ses prévisions face à la crise sanitaire mondiale du coronavirus. Il a notamment dû suspendre plusieurs jours sa production en France et en Espagne. Avant d'annoncer ce lundi 23 mars le redémarrage de la production dans ces deux pays, les plus touchés par la propagation du coronavirus. Mais à ce stade, une reprise totale n'est pas à l'ordre du jour.

« Préserver l'avenir d'Airbus »

La construction d’avion n’a pourtant rien d’essentiel pour la société, mais l’avionneur ne s’en cache pas, l’objectif est de « préserver l’avenir d’Airbus et de reprendre efficacement les opérations après la crise ».Trois des quatre syndicats représentatifs d’Airbus ont accepté de jouer le jeu sous certaines réserves.

« C'est vraiment très partiel, plutôt un test pour voir s'il peut y avoir derrière une reprise pour la partie production. Quelques salariés ont aussi repris avec un objectif très clair : livrer des avions à des compagnies aériennes qui acceptent de venir les chercher cette semaine », explique Françoise Vallin, coordinatrice CFE-CGC du groupe Airbus.

Elle précise que « des mesures de protection ont été présentés et assurent que les salariés sont dans les normes sanitaires acceptables ». Airbus va également devoir soutenir ses fournisseurs, qui subissent eux-mêmes les conséquences de la propagation du coronavirus. L'avionneur a levé une nouvelle ligne de crédit et dispose aujourd’hui de 30 milliards d’euros de liquidités.

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