De notre correspondante à Vienne,
Les 13 pays membres de l’Opep, emmenés de facto par l’Arabie saoudite, s’étaient mis d’accord ce jeudi pour proposer à leurs alliés, Russie en tête, une coupe collective supplémentaire de 1,5 million de barils par jour afin d’enrayer la baisse des cours. Pour les convaincre, le cartel leur demandait de ne supporter qu’un tiers de l'ensemble des nouvelles coupes, soit 500 000 barils par jour. Mais c’était déjà trop pour la Russie, deuxième pays producteur mondial de brut, qui a refusé ce vendredi la proposition.
Une nouvelle baisse de production était pourtant nécessaire aux yeux des membres de l’Opep car les revenus pétroliers souffrent de l’épidémie de coronavirus qui ralentit notamment l’économie de la Chine, premier importateur mondial de pétrole. L’échec des négociations à Vienne risque donc d’accroître la déroute des cours et pourrait aussi fragiliser l’alliance scellée il y a trois ans entre l’Opep et ses 10 partenaires emmenés par la Russie.
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