Avec notre envoyé spécial à Rotterdam, Pierre Benazet
La capitainerie du port de Rotterdam domine une véritable ruche de navires de haute mer, de péniches, de camions et de trains. Toute cette activité va ralentir, mais avec retard à cause des cinq semaines de mer entre la Chine et les Pays-Bas.
« À peu près 20 % de bateaux en moins partent d’Asie, affirme Léon Willems, porte-parole du port de Rotterdam. Voilà pourquoi moins de bateaux arrivent au port de Rotterdam. L’impact est pour tous les cargos. La majorité sont des porte-conteneurs, c’est le plus dur. »
Chômage forcé
45 kilomètres plus loin, à l’autre bout du port, près de l’embouchure de la Meuse, les trois cents employés d’André Kramer chargent et déchargent des conteneurs avec d’immenses grues-portiques. André Kramer s’attend à une très forte période de creux à compter de la mi-mars.
« Nous nous attendons à avoir 40 à 50 % de volume en moins à traiter, sur une période de huit semaines environ, prévoit-il. Je dois dire que le gouvernement a mis en place un certain nombre de possibilités par exemple l’allocation pour chômage forcé. Donc éventuellement, nous devrons si c’est nécessaire renvoyer des employés à la maison. On ne l’a pas fait pour l’instant, mais il faudra bien, si on reçoit 50 % de conteneurs en moins… »
Mais pour André Kramer, après le ralentissement à venir il faudra jusqu’à la fin de l’année pour résorber le retour prévisible des marchandises chinoises.
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